L’élevage d’insectes comestibles : 10 fois moins cher que la production de viande
À l’échelle mondiale, la production de viande n’arrive plus à suivre la demande en hausse constante. Par conséquent, l’élevage d’insecte sonne comme une solution face à ce problème. De plus, la production d’insecte comestible reste 10 fois moins chère que la production de viande. De surcroît, les insectes semblent plus nutritifs. Ainsi, nombreux sont les organismes à promouvoir la consommation d’insecte dans le monde.
L’élevage d’insectes comestibles comparé à la production de viande
La nourriture
D’un point de vue budgétaire, l’élevage d’insectes comestibles demande moins de nourriture que l’élevage bovin, porcin ou l’élevage de volaille. La production d’un kilo d’insectes ne réclame en effet que 2 kilos d’aliments. Cependant, produire un kilo de viande de bœuf nécessite 8 kg de nourriture. Les insectes possèdent de plus un taux de croissance plus rapide par rapport aux autres animaux d’élevage. De surcroît, la perte par animal reste moins importante dans l’élevage d’insecte que dans l’élevage classique. 80 % des insectes sont effectivement comestibles et commercialisables contre 55 % seulement des volailles et 40 % des bovins. Par ailleurs, obtenir 1 kg de protéine dans l’élevage bovin demande 20 kg de végétaux, 7 kg dans l’élevage porcin et uniquement 2 kg dans l’élevage d’insecte comestible.
L’émission de gaz à effet de serre
L’impact environnemental de l’élevage d’insecte constitue l’un des atouts majeurs de l’entomophagie. Contrairement à la production porcine, avicole et bovine, la production d’insecte comestible engendre 100 fois moins de gaz à effet de serre, mais procure la même quantité de protéine. Effectivement, les porcs émettent 10 à 100 fois plus de gaz toxique que les insectes. De plus, les blattes, les termites, les scarabées ainsi qu’une grande variété d’insectes sont dépourvus de système digestif. Par conséquent, ces petites bêtes ne produisent pas de méthane.
La réduction de déchets
Élever des insectes s’avère un moyen efficace pour amenuiser les déchets. Les petites bêtes peuvent en effet être élevées avec des sous-produits organiques. Autrement dit, la culture de terres pour les nourrir semble inutile. D’ailleurs, ces bestioles trouvent de quoi s’alimenter dans le lisier, le fumier ainsi que les autres déchets provenant de l’agroalimentaire. Aussi, leur type de nourriture diminue la masse de déchets produits.
L’espace d’élevage
En raison de leur taille, les insectes bio occupent moins d’espace comparé à l’élevage conventionnel. D’ailleurs, l’élevage bovin requiert 50 à 200 m2 d’espace afin de produire 1 kg de protéine. Toutefois, l’élevage d’insecte demande 5 à 15 m² pour produire la même quantité de protéine. De plus, les bestioles ne consomment qu’une quantité infime d’eau et puisent leur besoin en eau dans leurs aliments. Néanmoins, l’agriculture classique consomme 70 % de l’eau en provenance des nappes souterraines, les lacs et des cours d’eau.
La multiplication
Une moindre espace et une taille infime impliquent un minimum d’entretien. De surcroît, les insectes bio deviennent adultes en à peine deux mois et pondent approximativement 1 200 œufs tous les mois. À l’inverse, les bovins atteignent l’âge adulte au bout de deux ans et nécessitent 9 mois de gestation avant d’engendrer de nouvelles générations.
L’apport énergétique et la valeur nutritionnelle des insectes et de la viande
Les matières grasses et le cholestérol
Les insectes restent les meilleures sources de vitamines, d’omégas 3 et 6 ainsi que des minéraux. De plus, ces petites bêtes présentent un faible taux de matière grasse et de cholestérol. Effectivement, la viande traditionnelle renferme 48 % de gras en moyenne. À l’inverse, les insectes ne contiennent que 16 % de gras en moyenne. D’ailleurs, les sportifs s’orientent progressivement vers l’entomophagie afin de puiser leur besoin en protéine.
L’apport en glucide
Les insectes sont également de sources de glucides, contrairement à la viande traditionnelle. En d’autres termes, l’entomophagie rapporte l’énergie essentielle pour le bon fonctionnement de l’organisme. En outre, un insecte contient 17 à 18 g de glucide. Cependant, la plupart des insectes renferment une faible valeur en glucide. D’ailleurs, la fibre de chitine constitue les glucides présents dans les bestioles. Il s’agit de glucide de structure et non de glucide de réserve.
L’apport en protéines
Les insectes représentent une excellente source de protéine. En effet, ces bestioles renferment plus de protéines que les viandes classiques. Ainsi, consommer 5 criquets équivaut à obtenir l’apport en protéine d’un steak de bœuf entier. D’ailleurs, un criquet représente 72 % de protéine, mais un bœuf entier constitue uniquement 52 % de protéine. Aussi, les insectes procurent 9 fois plus de protéine par rapport à la viande de bœuf. De plus, ce dernier renferme en moyenne 6 mg de fer pour 100 g de poids sec. Toutefois, une sauterelle contient 8 à 20 mg de fer pour 100 g de poids sec.
L’entomophagie dans le monde
Les insectes remplacent la viande
Les chercheurs songent à inclure progressivement les insectes dans l’alimentation humaine. D’ailleurs, les experts soulignent l’avantage économique d’adopter l’entomophagie. En effet, produire 1 kg de viande de bœuf demande 10 kg d’herbes, mais cette même quantité de végétaux produit 8 à 9 kg d’insectes et donc 8 à 9 fois plus de production de protéines. Par ailleurs, certaines cultures incluent déjà les insectes dans leur diète. À Bruxelles, toutes les épiceries commercialisent effectivement des chenilles. Les pays asiatiques constituent les lieux de consommation d’insecte. En Afrique, les chenilles et les termites restent les insectes les plus prisés. En Europe, les vers de farine, les grillons et les fourmis font office d’apéro. Cependant, d’autres consommateurs répugnent l’entomophagie, mais se disent prêts à en consommer si les insectes prennent une forme moins visible. Du reste, de nombreuses entreprises ont inclus les insectes dans les ingrédients des aliments destinés à l’aquaculture et à l’élevage de volailles.
L’élevage d’insecte comestible encouragé par les organismes internationaux
Les tendances prédisent une augmentation de la population à environ 9 milliards de personnes en 2050. Cette hausse constante de la démographie implique une augmentation de la production alimentaire humaine et animale. Cependant, cet accroissement porte préjudice à l’environnement. Ainsi, l’Organisation des Nations Unies, plus précisément l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) incitent à la consommation d’insectes. Cet organisme international souligne en effet l’important apport énergétique et les valeurs nutritionnels présents dans ces bestioles. La FAO encourage de plus l’élevage d’insectes comestibles à grande échelle afin de promouvoir la sécurité alimentaire et de combattre la faim dans les pays en voie de développement. Cet organisme précise de surcroît l’intérêt écologique et économique d’un tel régime. Par ailleurs, la promotion de l’entomophagie reste de mise malgré l’adoption du régime par plus de 2 milliards d’êtres humains.